Les cages thoraciques
Ed. Le Cormier, Bxl, 2016, 72p.
Mais qu'est-ce?
,
Extrait :
" Tes
mains ne sont pas douces, mais elles sont chaudes
Mon
sang ne promet rien, mais il est ocre
Tes
yeux ne sont pas clairs, mais ils se brisent
Mes
joues, mes dents, mes plis
Une
jambe, une attache que tu ouvres
Et
nous voici de bois de buis
Un
regard, un mouvement qui entrebâille
Et
nous voici de béton frais
Une
nuit. Une nuit (une nuit!)
Et
nous voici faits de limaille. "
J'accepte de mourir en ces minutes-là
Qui me montrent le ciel et ses failles étoilées
Les fissures en plâtre de la voûte céleste
Où je plonge un instant, tout couvert de lilas
De caresses profondes, de parfums embaumé
où je pense " Je pars " tout alors que je reste (p.11)
,
J'accepte de mourir en ces minutes-là
Qui me montrent le ciel et ses failles étoilées
Les fissures en plâtre de la voûte céleste
Où je plonge un instant, tout couvert de lilas
De caresses profondes, de parfums embaumé
où je pense " Je pars " tout alors que je reste (p.11)
,
Ils disent :
(...) Voilà donc, au Cormier, un livre de poésie qui
déroge à l’austérité habituelle de la maison. Il y a ici de la
vie, de la vie, de l’inventive vie (« je m’en mourrai »),
avec ce brin de Séchan Renaud reconnaissable. Le jeu anaphorique
(sans le pesant de certains auteurs qui en abusent et c’est là
lourd et là c’est lourd) énonce quelques joies de rythme,
réjouissant et plaisant à l’oreille, si le vers chante aussi
bien. (...)
Philippe Leuckx
" Timotéo Sergoï ? Déjà entendu parler ? Non ? Moi, j’imagine ceci : Timotéo Sergoï voyage, va partout dans le monde, à Melbourne, Sydney, Moscou, y montre ses marionnettes, y vit sa vie d’homme de théâtre, se frotte à la vie comme elle va, à la rude, dans les grandes cités, écrit entre deux avions, entre deux cafés, mais, a priori, pas directement à propos de ce qu’il aura vu, entendu, côtoyé, et pas directement à propos de ses misères, états d’âme personnels.
Timotéo Sergoï serait, a priori, plutôt du genre à ne mettre en avant, dans ses poèmes, ni ses tourments, ni ses humeurs, ni ses rencontres. C’est que Timotéo Sergoï serait plutôt du genre à aimer la facétie, les mécaniques poétiques, les poèmes qui s’écrivent
« tout seuls », je veux dire : les poèmes qui seraient comme des pièges à rêves, qui une fois lancés donnent l’impression de ne jamais s’arrêter, tant ils débordent de joie et de plaisir, tant leur auteur laisse la part belle à la langue elle-même, au plaisir qu’il y a à enchaîner mot sur mot, phrase sur phrase.(...) "
Timotéo Sergoï serait, a priori, plutôt du genre à ne mettre en avant, dans ses poèmes, ni ses tourments, ni ses humeurs, ni ses rencontres. C’est que Timotéo Sergoï serait plutôt du genre à aimer la facétie, les mécaniques poétiques, les poèmes qui s’écrivent
« tout seuls », je veux dire : les poèmes qui seraient comme des pièges à rêves, qui une fois lancés donnent l’impression de ne jamais s’arrêter, tant ils débordent de joie et de plaisir, tant leur auteur laisse la part belle à la langue elle-même, au plaisir qu’il y a à enchaîner mot sur mot, phrase sur phrase.(...) "
Vincent Tholomé - Le carnet et les instants
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire