Quatre juillet. Un essaim d'abeilles traverse la place du village. Comme des milliers d'avions minuscules, à hauteur de tête ou à peine plus haut qui avancent lentement d'un arbre à l'autre, de leur ancien lieu de vie à celui qu'elles vont choisir. Chaque corps humain s'éloigne, se baisse ou se cache dans sa maison ou sa voiture. L'évenement est important. Devant ces migrants-là qui butinent nos fleurs pour que nous ayons des fruits, nous devons baisser la tête. Les saluer avec respect.
Je suis en train de peindre quelques phrases sur le sol de macadam avec mon hôte Olivier : "Ce qui se rêve en nous, voilà la clef d'u nouveau ciel!" Plus loin, là où les autos se garent, il y a "Arrêt minute". Trois coups de pinceau le transforment en deux poèmes : "On n'arrête pas le regret" et "Une minute plus vieux que tout à l'heure." Dix autres phrases vont de l'école à la mairie, de l'office du tourisme à l'entrée du festival. Je finis par un AH?, poème en deux lettres devant la terrasse du café.
Formidable festival où l'on a croisé cet été Jacques Rebotier, Mélanie Leblanc, Céline de Saër, Julien Marcland ou le spectacle "Fantôme" du collectif La Méandre.
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