mardi 18 juin 2024

POEMA en Lorraine (fin. Déjà?)

 Ce serait comme un nouveau livre, grand de quelques hectares. 



Il s'appelle Soléole et se situe au-dessus de Bezaumont, près de Pont-à-Mousson. Les pages sont brouette, murs, roulotte ou éolienne. Partout où peut paser mon pinceau, peut naître la Poésie. J'extrais des phrases courtes, aphorismes, proverbes de quelques lettres (50 maximum pour le tronc mort, plus court parfois pour les abat-jours) et les calicots se peupleront de noms d'arbres et de phrases d'urgence. Ce soir, c'est la restitution de mes trois résidences POEMA. Oui, j'ai passé trois frois quinze jours dans la région à donner des ateliers et à travailler sur mes propres projets (4 livres sont en cours, ils ont bien avancé, et 2 affiches sont nées ici.) On peut voir au long des sentiers des miroirs, des cadres vides, des traits de chaux et de pinceau pour s'en souvenir, et les linogravures agrandies dont les auteurs sont parfois présents. Douze comédiens-comédiennes menés par Sandrine Gironde diront des textes sur le même thème de l'arbre. On y entend du Françoise Dorion, on y entend les résultats des ateliers (une auteur présente le reconnaît, elle est troublée!), on y entend aussi "La forêt brûle, mes frères, mes soeurs" (qui a servi our la ZAD belge en 2021) applaudi ...avec chaleur.







Mais le clou de la soirée était sans aucun doute la présence du jeune Victor Noël. Il a dix-neuf ans, on lui tend la micro et aussitôt, accompagné par Patricia aux machines électroniques, il nous rappelle, comme en une conférence intime, parfois chuchotée parfois interrompue par une limace ou un oiseau à qui il cède la priorité (quel seigneur!) que nous avons un ancêtre commun unicellulaire. Oui, tous, les escargots, les poules et le chefs d'entreprise ont un ancêtre commun qui portait comme prénom Protozoaire. Son discours nous emmène vers l'émerveillement envers la Nature. "Mais la Nature n'existe pas, dit-il, l'anthropocentrisme a déformé nos regards et nos voix. Le capitalisme détruit encore ce qui reste de Nous!" Alors Victor passe de l'émerveillement à l'indignation, de la Beauté au Combat sans guerre, du bonheur à la bataille.  Formidable moment.


 


Il a plu sur le parcours. 
Il a plus sur les poèmes. 
Il a plu sur la toile du chapiteau. 
Il a plu sur la Poésie. 
Mais elle sévit encore, 
encore et encore.




Merci POEMA, merci Franck, Sandrine et Mathieu. Merci à Laurence de la bibliothèque de Pont-à-Mousson, merci Baptiste de la Com-com Seille et Grand Couronné. Merci aussi aux Soléolien.nes : Alban, Cécile, Jocelyn, Guyx. Merci et à bientôt. 



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