Ca y est, ma tournée de Poète National des Ecoles démarre. En janvier, j'ai visité le Périgord. Grand plaisir de découvrir les "écoles en poésie" où les gamins, gamines courent vers moi qui attends à la grille "C'est Timotéooooo! C'est le poèèèète!" et puis qui me murmurent à l'oreille certains de mes mots.
Nous sommes en février, je visite à présent la Normandie.
- Combien avez-vous écrit de poèmes?
- Vous qui êtes célèbre, connaissez-vous Brad Pitt?
- Combien avez-vous écrit de poèmes?
- Et où trouvez-vous l'inspiration?
- Quelle était votre matière préférée à l'école?
- Oui. Et combien avez-vous écrit de poèmes?
Autant de questions aussi intéressantes que variées auxquelles je réponds, assis sur une chaise métallique d'école devant le tableau de la classe. Et parfois :
- Quel est votre poème préféré? et je prends l'occasion pour dire "Pleurer, ne pas pleurer" d'un bout à l'autre (extrait des Cages Thoraciques et repris dans Mieux vaut en Pleurire)
ou encore
- Est-ce que des fois les rêves vous influencent? Alors je lis "C'est un rêve que j'ai fait" de mon livre Apocapitalypse.
Mais ici, les poèmes consolent. Ils sont sur les murs, sur les vitres écrits au blanc de Meudon, sur le sol de la cour de récréation, dans la bouche des élèves (mets-toi au centre du cercle, Timotéo, on a des choses à te dire), en affiches, en livrets, en calicots dans le parc municipal, en mille variations qui me sont offertes ou que nous réalisons ensemble. Voilà la poésie vivante. Fraîche. Comme un camembert. De Normandie.
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