Depuis le 2 août dernier, je marche. J'ai quitté le fond du jardin de Wasseiges, Wallonie pluvieuse pour gagner en quelques semaines le terrain où habitent ma fille et mes petits-enfants à Brive-la-Gaillarde, Corrèze française. Cela fait 900km.
Il ne s'agit pas de pèlerinage, ni d'exploit sportif. Il s'agit d'amour et de poésie. D'amour parce que j'emmène le cadeau d'anniversaire de Myrtille et Leo au fond de mon sac. De poésie parce que j'écris tous les jours sur les murs de mon parcours. J'écris quoi ?
Un poème de 900km. Une longue histoire de construction d'un nouveau monde et de destruction de ce mur inexorable que nous a bâti le capitalisme. En me basant sur l'histoire de Emmanuel Faber, directeur de Danone qui prévoyait la transition et s'est fait évacuer par des actionnaires trop soucieux des bénéfices (je résume) me voici parti pour la lune.
Le miracle n'est pas de marcher sur l'eau, disait un sage chinois, mais c'est de marcher sur la terre jusqu'à atteindre le ciel.
À l'heure où j'écris ceci, j'ai marché 600km. Je suis aux deux tiers. Je ne publie ici qu'une dizaine des 45 graffitis. Je vous tiens au courant pour le reste.
Un lien encore : j'ai croisé Graziella, journaliste à radio campus et qui en parle ici http://microouvert.be
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