jeudi 9 avril 2020

Ni cage ni nid



Ni Cage ni nid

Auto-édition, juillet 2019


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Mais qu'est-ce ?



Le texte du spectacle éponyme, joué par la Cie des Chemins de terre. Sur un ton prophéto-biblique, le poème décrit le monde d'aujourd'hui et ses dérives. Sur sept jours de création, quatre sont pour se lever, s'étirer, passer à la salle de bains et déjeuner. Les autres voient le monde s'écrouler sous le poids des machines à faire le jus, la télévision, et autres folies invasives. A la fois drôle et affolant, grinçant et profond.
La version spectacle comporte une partition écrite par Maxime Georis, est mise en scène par Jean Lambert et jouée par Chris Devleeschouwer et Timotéo Sergoï

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Extraits :

Le troisième jour, dit le canari, le troisième jour, je m'en souviens : La salle de bains était l'espace, Jupiter, Saturne et le Sunlight, la salle de bains était la lumière, la couleur, la source de nos joies, la salle de bains était le jour !

Ô visage du petit matin,
Esclave de tes cils,
Amour de rouge à lèvres
Porté des magazines,
Ô face corrigée,
Remodelée de rides,
Botox sous-cutané
Tendue aux quatre cœurs
Ô nette, ô propre,
Ô beau, ô belle
Coiffée, liftée, brossée
Le temps est venu là
De te faire un mensonge.

Le temps est venu là
D’ aiguiser ta grimace,
De tailler ton sourire,
Le temps est venu là
De te brosser
Ce qui te sert à rire,
Ce qui te fait parler
Et ce qui te fait mordre.

Utilise pour ça ta brosse
à dents jetables !

(Gargarismes) Bleblebleblefrrrrrrrblebleble

Ainsi vint la PAROLE.


Et je sus que c'était beau.


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