jeudi 9 avril 2020

Le tour du monde est large comme tes hanches






Le tour du mode est large comme tes hanches

Ed. Tétras Lyre (Liège) 2010




Mais qu'est-ce?

Un recueil de poésie. C'est souriant, libre et sincère. C'est pétri de voyage et d'amour. C'est divisé en deux parties, dont la seconde porte le titre générique, et constitue une suite. Une histoire de doute amoureux, de séparation, de retrouvailles. A l'origine, le livre était accompagné d'un CD sous la direction artistique de Maxime Coton.


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Extraits :


" On dit qu’il y a un fou quelque part dans le monde qui, toute sa vie, a suivi une ligne blanche tracée sur le sol.
Il a, en suivant cette ligne blanche sa vie durant, des jours, des nuits, des semaines, des mois puis des années, trouvé cent mille paysages.
Il a vu le soleil se lever dix millions de fois, de dix millions de façons différentes. Les saisons n’ont plus de secrets pour lui, ni les arbres, ni le ciel, qu’il a touchés, qu’il a connus, qu’il a goûtés, ni la pluie qu’il a bue. La ligne blanche l’a mené. La ligne blanche lui a suffi.
Cet homme était l’innocence-même. On l’a dit fou. Sa ligne blanche était son seul but. Tous ceux qui l’ont croisé auront souri ; Il leur rendait ce sourire puis reprenait sa route.
Combien d’aventures ?
Et quelles découvertes ?
Il faudrait lui demander, seul lui peut y répondre. Du moment de son départ, même sa mère ne l’a plus reconnu. Avait-il besoin des étoiles pour se guider ? Non.
De la mousse au pied des arbres ? Non.
Du Sud qui indique le soleil en plein midi, de l’Est où il se lève, de l’Ouest où il se couche ? Non.
Il ne suivait que sa ligne blanche.
Cette ligne blanche faisait très exactement le tour de sa maison.
Je suis ce fou. Le tour de ma maison est large comme tes hanches.
Et tous les jours, je trace une ligne avec un stylo sur du papier. Je voudrais ne jamais arrêter ce voyage. Je veux parcourir ce monde, me prendrait-on pour fou, et dessiner sur le sol la ligne blanche de l’alliance qui m’unit avec toi, mon Amour, ma Femme, mon Bonheur d’aujourd’hui. "


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